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a night to remember

installation,  2013

A night to remember se compose d’une baignoire blanche et noire, remplie de coca-cola qui embaume la pièce et à l’intérieur de laquelle est disposée une maquette d’iceberg qui se réfléchit dans la surface du liquide noir. L’installation est éclairée par le pommeau de la douchette transformé en lampe, et des tuyaux d’évacuation placés sous la baignoire est émis un son léger qui évoque un bruit de tuyaux bouchés : il s’agit en fait de l’enregistrement du SOS envoyé par le Titanic, la nuit de son naufrage, le 15 avril 1912. Proche de Moondust, cette installation emploie les mêmes éléments pour créer une ambiance cinématographique : le mobilier de salle de bain, la réplique d’un élément naturel, le remplacement de l’eau par la lumière dans la douchette et la dimension symbolique du coca-cola employé en avatar de la mélancolie, qui avec humour rappelle la destination américaine du Titanic.

 

Comme une énigme, cette image mentale en trois dimensions est également une manière de penser le deuil à travers de nombreux éléments qui évoquent le Titanic, de l’évidence de l’iceberg, à la forme de la baignoire, en passant par le document sonore caché, sans jamais le représenter directement. Au-delà, il est comme la métaphore de l’échec de la modernité, insubmersible et pourtant naufragé. Le titre de l’œuvre fait référence au film éponyme inspiré des témoignages des survivants, mais renvoie également à l’histoire personnelle intime de la salle de bain comme lieu de détresse.

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